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Qui suis-je ?

Bienvenue !

Je commence cette présentation par une version courte. Pour en savoir plus, continue la lecture un peu plus bas avec la version longue !

Je m’appelle Céline et suis professeure des écoles de l’éducation nationale française depuis 2001.

J’ai enseigné huit ans en France puis j’ai choisi de partir enseigner à l’étranger, en Turquie, il y a treize ans déjà. Enseignante (en grande section pendant 10 ans et en CM1 pendant trois ans) au contact d’enfants allophones, j’ai vraiment pris conscience de la nécessité de structurer le langage chez les jeunes enfants et de la difficulté de la langue française.

A l’époque, je ne trouvais pas ou peu de jeux variés pour apprendre et rebrasser les mots de lexique de base et les structures syntaxiques essentielles (utilisables en FLE ou FLS pour des jeunes apprenants). Il a donc fallu se retrousser les manches et créer. C’est ce travail que je partage ici depuis quelques années.

Céline

PS : certains jeux ayant été créés il y a plusieurs années, je ne trouve plus les références concernant les photos et images utilisées. Si certains auteurs se reconnaissent, contactez-moi.


Et maintenant la version « longue  » !

Pourquoi suis-je devenue enseignante ?

Je fais partie de ces personnes pour qui on peut parler de « vocation ». J’ai toujours voulu être « instit » depuis toute petite.
Mon rêve à l’époque ? Être instit de CP pour apprendre à lire à plein d’enfants !

C’était mon objectif donc j’ai tout fait pour finir le plus vite possible mes études et obtenir le concours. Me voilà donc professeure des écoles à 22 ans. Toute jeune dans le métier et très vite confrontée à la réalité du terrain.

Jeune enseignante veut dire celle à qui on donne les postes que personne ne veut : classe surchargée en ZEP la première année, directrice de classe unique en plein cœur des Monts d’Arrée les deux années suivantes, classe multiniveaux (du CE1 au CM2) ensuite, puis remplaçante avec comme premier poste une CLIS (maintenant on dit ULIS). Disons que ça a été formateur !

Ce que j’ai appris de toutes ces expériences d’enseignement en France ?

  • Le CP, je préfère éviter si je peux ! Trop de pression. En élémentaire, c’est la classe de CE1 que je préfère.
  • L’avantage de travailler dans des toutes petites écoles dans une circonscription isolée mais avec de supères conseillères pédagogiques, c’est d’avoir pu participer à de supers projets et de temps d’échanges. Apprendre ensemble comment évoluer dans son métier, c’est top quand on a des collègues volontaires et motivés.

Pour en savoir plus sur ma carrière, tu peux me rejoindre sur LinkedIn.

Pourquoi est-ce que j’enseigne à l’étranger ?

Depuis ma naissance, j’ai beaucoup déménagé, y compris deux ans en Chine. Si, adolescente, j’ai eu besoin de stabilité et de savoir d’où je venais (breizh power), il est arrivé un moment où la campagne profonde finistérienne ne me suffisait plus. Pas assez d’ancienneté pour espérer avoir un poste sur la côte bretonne, des supers vacances en Turquie, et me voilà en train de postuler dans des écoles turques francophones.

Partie initialement pour un an, peut-être deux, à Istanbul dans une école maternelle bilingue qui venait d’ouvrir, j’y suis finalement restée quatre ans en Grande Section avant d’intégrer le lycée français d’Istanbul (six ans en GS et trois ans en CM1). 13 ans de ma vie et de ma carrière ! J’ai donc maintenant passé plus de temps à enseigner à l’étranger qu’en France…

Ce que j’ai appris de mes expériences d’enseignement en Turquie ?

  • J’ai eu la chance de côtoyer des enseignants qui ont bourlingué dans plusieurs pays et qui ont pu m’apporter une autre vision de l’enseignement, des collègues de FLE non PE de formation qui avaient des techniques différentes. Autant de possibilités de faire évoluer ma façon d’enseigner.
  • Enseigner au lycée français ou dans une école privée, c’est aussi avoir accès régulièrement à des formations me permettant de nouvelles découvertes pédagogiques et un recul sur ma façon d’enseigner.
  • L’apprentissage d’une nouvelle langue avec une structure bien différente de la mienne m’a aidé à comprendre la difficulté pour un enfant à apprendre le français.

J’ai eu la chance d’échanger sur mon parcours en FLE avec Adelaïde de La P’tite Ecole du FLE dans son podcast La Langue au chat.

Tu peux écouter cet épisode ici.

Pourquoi j’ai créé mon propre matériel ?

À mon arrivée à Istanbul, je n’avais aucune expérience en FLE. Je débarquais dans une école maternelle bilingue français-turc ouverte quelques mois avant. Trois nouvelles enseignantes sur les quatre de l’équipe.
En Turquie, très peu d’écoles maternelles existaient à ce moment-là et surtout le seul manuel pour « petits » était « Tatou le matou » auquel aucune d’entre nous n’adhérait. Suivre un manuel en maternelle pour des enseignantes françaises, ce n’était juste pas concevable, même s’ils en avaient dès la PS en turc (des fichiers de maths, graphisme, etc).

On a donc créé notre matériel pédagogique, tâtonné, recommencé (niveau trop fort/ trop faible pour nos élèves, mise en place trop chronophage pour nous, enfants peu habitués à notre fonctionnement, parents et direction turque à convaincre, …)
Cette expérience m’a servi de formation accélérée en FLE précoce !

Après quatre ans en GS (dernière année de maternelle) dans cette école bilingue, j’ai intégré l’école primaire du lycée français d’Istanbul où on m’a donné l’une des quatre classes de GS (encore !). De retour dans le système et les programmes français ! Du moins sur le papier…
Dans les faits, j’avais au moins trois niveaux de langue dans ma classe : les « petits français » (enfants d’expats pour la plupart), les allophones (dont c’était aussi parfois la première année de scolarisation) et ceux « entre les deux » qui comprenaient dans la globalité mais avaient de grosses difficultés à s’exprimer par manque de lexique et de structures.
La première année, j’ai suivi les progressions des collègues des années passées mais dès la deuxième année, avec les nouveaux collègues, nous avons tout remis à plat pour coller au mieux au niveau réel de nos élèves. C’est là que j’ai commencé à m’éclater dans la création de matériel pédagogique avec une dominante « langue orale française ».